1. Une rémunération enfin en phase avec le comportement réel des auditeurs
Le modèle user-centric récompense directement les artistes que les abonnés choisissent d’écouter. On sort de la logique « winner takes all » qui invisibilise l’apport des millions de fans des scènes alternatives, locales, ou des esthétiques de niche.
- Dans les études menées par le Centre National de la Musique et par Deezer (Le Monde, 2021), ce modèle aurait permis jusqu’à
30 % d’augmentation de revenus pour certains artistes indépendants ou de genres minoritaires.
- Pour des labels spécialisés ou des collectifs locaux, l’impact se mesure aussi en capacité à fidéliser un public engagé. Le militantisme des auditeurs ne profite plus à la pop internationale mais bien à ceux qu'ils soutiennent activement.
2. Un écosystème plus sain : moins de fraude, moins de bots
Le pro-rata incite certains acteurs sans scrupules à gonfler artificiellement les streams via des fermes à clics ou des bots. Pourquoi ? Gagner des parts de marché dans le « pot commun » rapporte gros, même avec des auditeurs inexistants.
- Sous user-centric, aucun intérêt à générer de fausses écoutes massives : seuls les vrais abonnés rapportent.
- Les analyses menées en Finlande (Teosto, 2020) et par la SACEM pointent un effet assainissant, notamment pour les répertoires non prédominants.
3. Une meilleure reconnaissance pour la diversité musicale
Les genres peu médiatisés — jazz, musiques du monde, post-rock, électro indépendante — se retrouvent écrasés dans le modèle pro-rata, quand bien même ils fédèrent des communautés de passionnés pourtant prêtes à soutenir leurs artistes.
- Le user-centric réduit la sur-rémunération des formats ultra-mainstream et favorise une verticale plus large de styles et de répertoires.
- C’est un moteur pour l’innovation et pour la survie d’écosystèmes alternatifs souvent menacés de marginalisation.
4. Renforcer le lien entre auditeurs et artistes
L’idée que votre abonnement sert uniquement à rémunérer les artistes que vous écoutez renforce ce sentiment d’utilité directe, presque « militante ». Les indépendants bénéficient ainsi d’une légitimité nouvelle dans l’expérience de l’écoute.
- À l’heure où l’engagement est un critère clé pour fidéliser des communautés, ce modèle encourage des dynamiques de soutien actives (campagnes pour streamer local, playlists communautaires, etc.).
- Cela répond à la demande croissante de traçabilité et de sens de la part des auditeurs.